mercredi, octobre 30, 2002

Puerto Ayora, Galapagos, Équateur

Huit jours magiques aux Galapagos

Un conseil :
pour mieux visualiser les diverses espèces animales dont je parlerai, et en savoir davantage sur elles, vous pouvez consulter le site des Îles Galapagos que vous trouverez dans les favoris de photos.

24 octobre : Du chaos surgit enfin l'ordre !

Une seule chose est certaine : ce matin, je serai aux Galapagos. Pour le reste, c'est l'inconnu total. Je prends l'avion à 9h15 de Guayaquil. Arrivée sur l'Ile de Baltra : 10h45 ou 11h45, heure des Galapagos.

Dans l'avion, je suis assis à côté d'un couple de parisiens d'une trentaine d'années et tous deux médecins, Sandrine et Stéphane. La conversation nous fait découvrir qu'ils ont pris le même tour que l'agence de voyages Galasam m'avait proposé à Guayaquil. Mais, eux, ils ont payé 75 $US de moins pour une croisière de 8 jours/7 nuits, soit autour de 550$US au lieu de la proposition de 625$US qu'on m'avait faite et que j'ai refusée, préférant me rendre à Puerto Ayora et négocier sur place. Ce nouveau prix me donne un autre point de référence pour la négo à venir.

Arrivés à l'aéroport, après avoir payé notre 100$US de droit d'entrée dans le Parc, je me rends avec eux voir le guide de leur groupe : il y a deux places de disponibles sur leur bateau, l'Antartida, un bateau, classe/touriste, avec cabine à occupation double, salle de bains et douche privées, et un guide niveau II, donc parlant espagnol et anglais. Une jeune irlandaise et moi, nous nous montrons tous deux intéressés, du moins à négocier. Le guide nous dit alors de le suivre aux bureaux de l'agence à Puerto Ayora, ce qui nous permettra de sauver les quelques dollars que coûte le trajet de l'aéroport a Puerto Ayora (traversier et bus).

En chemin, on s'entend, l'Irlandaise et moi, pour commencer la négo à 450$US pour cette croisière de 8 jours. Mais, dans ma tête, si on réussit à avoir un prix autour de 500$US, je crois bien que je vais l'accepter. Elle, elle ne sait pas trop, car elle n'a pas encore eu le temps de tout analyser : elle voulait faire cela à Puerto Ayora.

Mais tout se bouscule : il faut penser vite. Et moi qui n'ai averti personne, pensant prendre un ou deux jours pour négocier et trouver un tour à un coût convenable. Vais-je avoir le temps d'envoyer un message Internet ? Et les guichets automatiques pour avoir l'argent, car il faut payer comptant, où sont-ils ?

Aux bureaux de l'agence, retour à la case départ : il n'y a plus de place sur l'Antartida. Mais on nous offre un autre bateau du type "voilier" pour une croisière de 8 jours/7 nuits avec départ le lendemain soir et un itinéraire semblable a l'Antartida : 525$US. Très intéressant comme proposition, mais je me dis que j'ai le temps d'aller voir d'autres agences, quitte à revenir un peu plus tard dans l'après-midi pour réserver.

Je pars donc me chercher une chambre d'hôtel et y prendre une bonne douche, car ici, c'est plutôt chaud. Puis, après un petit somme d'une demi-heure, je commence ma visite des agences de voyages tout en repérant les cafés Internet et les guichets automatiques. Plutôt décevant : ou les bateaux affichent complets, ou, s'il y a des places de disponibles, ce sont des places à plus de 600$US. Et la proposition intéressante de 525$US devient de plus en plus alléchante. Je décide donc d'aller réserver cette croisière.

Quand j'arrive à l'agence, on me fait deux propositions : ou bien celle sur le voilier à 525$US, ou bien 6 jours/6 nuits sur l'Antartida à 420$US, car il reste une place de disponible, avec départ, ce soir, à 20h00. Mon choix est vite fait : oui à l'Antartida, surtout que je connais déjà deux des 9 autres membres du groupe. Et, de plus, je sauve 200$US...C'est le prix de la croisière de 5 jours/4 nuits qu'on m'avait fait à Guayaquil, avec en plus de la visite des Îles du Centre des Galapagos, une visite des Îles du sud, Espanola et Floreana. En fait, presque toutes les îles que j'avais en tête de faire à partir de mes lectures sur les Galapagos. Une fois les formalités remplies, le vendeur de l'agence m'offre le souper sur le bateau avec le groupe : départ à 18h00, donc dans une heure !!!

Alors course folle : retrait d'argent au guichet automatique, retour à l'hôtel pour négocier mon départ sans avoir à payer, mais avec promesse de revenir le mercredi soir suivant (négo réussie !), envoi d'un message Internet à la famille et aux amis et rédaction d'un court blogue. Il me reste à peine 25 minutes pour aller prendre une bonne Pilsener en attendant le départ prévu pour 18h00.

C'est avec un grand "OUF!" de soulagement, que j'embarque dans le canot qui m'amènera à l'Antartida pour rejoindre mes nouveaux compagnons de voyage et faire, au couple francais, la surprise de ma présence.

Mais malheur...j'ai oublié mon sac à dos à l'agence...j'y cours le chercher et reviens à pas rapides...

Un dernier "OUF !" en m'asseyant dans le canot, et me voilà enfin en route pour l'Antartida.

L'ordre et le calme intérieur sont enfin revenus !


du vendredi, 25 octobre, au mercredi, 30 octobre : 6 jours / 6 nuits en croisière sur l'Antartida

Nous sommes dix à faire cette croisière : le couple de francais, un couple d'italiens, deux couples d'australiens dont un sera remplacé par d'autres australiens au troisième jour, un suédois et moi, les deux plus agés du groupe. En plus du guide, Eddy, il faut compter aussi un équipage de cinq personnes : le capitaine et son second, le cuisinier et le serveur aux tables, le conducteur du canot quand nous nous rendons sur les îles. C'est avec tous ces gens que je passerai la semaine qui vient.

Après avoir soupé ensemble, nous redescendons à terre pour y prendre ensemble un dernier verre avant le départ de Puerto Ayora prévu pour 00h00.

JOUR 1 : VENDREDI, LE 25 OCTOBRE

Le trajet Puerto Ayora/Rabida (au nord-ouest de l'Ile Santa Cruz), la première île que nous visiterons, se fait de nuit et dure six heures, donc jusqu'au petit matin. Ça nous donnera l'occasion d'apprivoiser le tangage du bateau. Ça me prend un bon deux heures avant que je puisse fermer les yeux et m'endormir, non sans avoir sursauté quand mon sac de jour, puis mon sac à dos, que j'avais tous deux mis au pied de mon lit, celui du haut, Krister, le suédois, ayant celui du bas, décident d'aller rejoindre le plancher sans aucune discrétion. Je les laisse là : ils ne pourront pas descendre plus bas !

Puis, vers 7h00, c'est notre premier déjeuner à bord.

Il sera suivi de la première balade quotidienne sur l'Île de Rabida. Ce sera un "débarquement mouillé" ou "les pieds dans l'eau". L'autre type de débarquement sera le "débarquement à sec", le plus souvent sur des rochers. Nous embarquons donc dans le petit canot, qui nous amène sur Rabida. Cette île nous mettra en contact avec les otaries, se prélassant sur la plage, les pélicans bruns, l'un des plus grand oiseaux des Galapagos, et les crabes aux coloris vifs, allant du jaune au rouge avec du bleu sur les pattes, et que nous verrons sur plusieurs des autres îles.

Après la balade, baignade et/ou plongée en apnée (snorkeling) pour les intéressés. Comme je suis toujours insécure dans l'eau, je ne serai pas du nombre des plongeurs. C'est bien dommage, car je ne pourrai voir les poissons aux coloris des plus divers, ni les requins, ni les raies, ni les otaries qui tournent autour des plongeurs. Mais il faut savoir reconnaître ses limites : je me contenterai donc d'écouter les plongeurs nous raconter ce qu'ils ont vus et de regarder leurs yeux pétillant de bonheur d'avoir vu...

Puis vient le dîner.

Aussitôt après, pendant que nous faisons la sieste, le bateau lève l'ancre et se dirige vers la petite Île de Sombrero Chino pour y découvrir les iguanes marins noirs. Et l'Antartida continue sa route vers la prochaine escale de nuit : en face de l'Île de Bartolome et de son immense rocher, un paysage féérique. Bartolome accueille une colonie de manchots ou de pingouins des Galapagos, les deuxièmes plus petits au monde après ceux d'Australie. Avant d'aller à leur rencontre, on nous servira une petite collation avec café, thé ou tisane.

Vers 6h30, c'est le souper, suivi d'une explication du programme du lendemain faite par le guide.

Et commence, autour du bateau, la chasse nocturne des pélicans et des otaries, les premiers attrapant les poissons-volants, les seconds, les serpents de mer.

Et la soirée est libre pour la jase autour d'un verre, les jeux de cartes, la préparation de la suite du voyage, ou tout simplement la lecture.

Ce programme du premier jour reflète bien la suite de la croisière. Un rythme très "relax", et pas du tout stressant. Un rythme des plus intéressants !


JOUR 2 : SAMEDI, LE 26 OCTOBRE

Aujourd'hui, les deux balades se feront le matin après déjeuner.

D'abord, la visite de la Baie Sullivan, sur la côte est de l'Île de Santiago. C'est un immense champ de lave noire et rocailleux de près de 40 kilomètres et âgé d'au plus cent ans. Les plantes commencent à peine à s'y frayer un chemin : la première plante connue des îles, dont le nom m'échappe, et des cactus encore tout jeunes. Et sur ces rochers noirs, les jolies taches jaune orange et rouges des crabes. Ce qui est remarquable, dans cette vaste coulée de lave, ce sont les stries ou diverses sortes de rides qui se sont formées au refroidissement de la lave. De toute beauté !

Puis nous traversons en face sur l'Île de Bartolome pour y grimper au sommet du cône volcanique par un escalier de 370 marches. Au débarquement, nous sommes accueillis par deux otaries dont l'un plutôt mal en point, blessé sans doute par un requin. La vue du sommet nous offre un de ces paysage fabuleux des îles tout autour, et même de celles plus éloignées, du Pinnacle Rock tout en bas avec ses deux plages jumelles de sable blond. C'est sur l'une d'elles que nous irons nous baigner, l'autre nous permettant de voir dans l'eau, tout près du rivage, un manchot des Galapagos filant à une vitesse vertigineuse, puis un petit requin, et des pélicans se laissant porter par les légères vagues, et enfin un jeune aigle des Galapagos qui se laissera approcher a quelques pouces a peine.

À la fin de l'après-midi, l'Antartida lève l'ancre et se dirige vers le prochain lieu d'abordage, le canal d'Itabaca, entre l'Île de Baltra et de Santa Cruz, où nous passerons deux nuits : un trajet de deux heures et demie sur une mer plutôt agitée qui en rendra certaines malades.

Nous nous rendrons ensuite sur la Playa Las Bachas, au nord de l'Ile de Santa Cruz, voir une colonie de flamants roses et d'autres iguanes marins noirs.

JOUR 3 : DIMANCHE, LE 27 OCTOBRE

Ce troisième jour est plutôt tranquille, car c'est le départ du couple d'australiens, remplacé par un autre de même nationalité. Pendant que le guide ira les reconduire a l'aéroport et accueillir les nouveaux, on nous amènera sur une plage pour une baignade des plus bienvenues.

C'est sur l'Île de Seymour Nord que nous nous rendrons cet après-midi pour notre balade, une des plus belles de la semaine. Deux espèces d'oiseaux s'y retrouvent : les fous à pattes bleues et les frégates magnifiques qui portent fort bien leur nom.

C'est durant cette balade que nous pourrons nous approcher de très près des mères à pattes bleuesavec leurs petits encore au nid et d'autres tout jeunes encore essayant sans succès de voler en déployant et brassant leurs longues ailes.

Puis des frégates magnifiques au cou gonflé démesurément et d'un rouge éclatant taché de points noirs.

On pourra même y voir un petit otarie né il y a quelques heures à peine, des traces de sang nous montrant le chemin parcouru par la mère lors de la naissance du petit. Et il peut à peine se déplacer pour aller téter sa mère.

Moments magiques !

Puis ce sera la baignade dans les eaux pas trop froides du Pacifique. Et la plongée pour les autres.

Et de nouveau l'escale dans le canal d'Itabaca.

JOUR 4 : LUNDI, LE 28 OCTOBRE

Tôt le matin, l'Antartida lève l'ancre pour se rendre aux Îles de Plazas. Seule l'Île de Plaza Sud est ouverte aux visiteurs, l'autre étant occupée par un centre de recherche scientifique.

Cette île est de toute beauté avec ses figuiers de barbarie , genre de cactus aux fleurs jaune serin, qui donneront la couleur des iguanes terrestres qu'on peut y rencontrer.

De plus, le sol est tapissé d'une plante dont les coloris vont du vert au rouge en passant par le jaune selon le degré de sécheresse du sol qui les nourrit.

On y rencontrera aussi, au haut de la colline, une colonie d'otaries composée uniquement de mâles vaincus lors de la recherche des femelles qui formeront le harem des vainqueurs. C'est donc pour ces mâles le temps du ressourcement, le temps de reprendre des forces pour la prochaine lutte.

Et, sur les rochers escarpés, on peut apercevoir les mouettes des Galapagos et la mouette á queue d'aronde au superbe corps blanc et gris avec une queue fine et allongée et aux yeux cerclés de rouge.

Puis en route pour l'Île de Santa Fe où nous pourrons voir d'autres iguanes terrestres au corps jaune. Le guide donnera a l'une d'entre elles une figue de barbarie, un fruit rond avec épines de la grosseur d'une balle de baseball. Nous assisterons d'abord au nettoyage des épines puis à la dégustation elle-même. Un petit oiseau s'approchera et essaiera de ramasser les quelques minimes morceaux du fruit que l'iguane laissera traîner.

Une montée assez abrupte au sommet de l'île pour avoir une vue de l'ensemble du paysage termine cette visite de l'Île de Santa Fe.

Et, après souper, nous prenons la route pour l'Île d'Espanola, un trajet de six heures sur une mer des plus agitées : plusieurs seront malades. Quant à moi, je m'étends sur ma couchette en regardant les étoiles et je m'endors presqu'aussitôt, bercé par les vagues. Je me réveillerai lorsque le bateau sera arrivé et que les moteurs se seront tus. Mais pour tout de suite me rendormir.

JOUR 5 : MARDI, LE 29 OCTOBRE

Nous serons accueillis sur l'Île d'Espanola, à la Pointe Suarez, par l'oiseau moqueur d'Espanola qui se plaira à nous suivre en marchant à nos côtés.

Deux types de fous sont présents sur cette île : les fous à pattes bleues et les fous masqués. On aura la chance d'y assister à la danse des amours de quelques fous à pattes bleues, avec leur déploiement d'ailes accompagné d'un long sifflement.

Et quelques albatros des Galapagos de tout âge se laisseront approcher, les plus jeunes, avec leurs plumes encore en duvet et tout échevelé, semblant plus timides et craintifs.

Ici, les iguanes marins sont noirs et rouges.

Nous nous transporterons ensuite sur la plage de la Baie de Gardner, une plage déjà envahie par une horde de visiteurs : les otaries. C'est avec eux que nous nous baignerons.On y verra de nouveau une mère avec son petit de quelques heures à peine, le placenta étant encore sur la plage, mais pas pour longtemps : des oiseaux, dont un aigle des Galapagos, viendront s'en nourrir.

Puis, au début de l'après-midi, nous prenons la route de l'Île de Floreana, la dernière île que nous visiterons.

JOUR 6 : MERCREDI, LE 30 OCTOBRE

Sur l'Ile de Floreana, nous rencontrerons une autre colonie de flamants roses et, par chance, une immense tortue marine se prélassant sur la plage : à notre arrivée, elle se glissera lentement dans les eaux et disparaîtra.

Puis nous nous déplacerons vers ce qu'il est convenu d'appeler, le "Bureau de poste" de l'Île de Floreana. C'est une tradition qui remonte à près d'un siècle. Les marins, à cette époque, s'arrêtaient sur l'île, déposaient dans un baril leur courrier et prenaient celui qui serait sur leur trajet afin d'aller le livrer à leurs destinataires. Aujourd'hui, on refait le même scénario : on écrit un message à quelqu'un avec son adresse, en espérant que quelqu'un, un jour, le lira et ira le livrer en mains propres. Puis on regarde s'il n'y aurait pas par hasard un message avec une adresse pas trop loin de chez soi. Malheureusement, le message le plus près était adressé à quelqu'un du nord de l'Ontario. Quant à moi, j'ai adressé un message à ma soeur, mais avec mon adresse, car j'ai perdu ou me suis fait voler, il y a quelques temps déjà, mon agenda électronique qui contenait toutes mes adresses.

Puis c'est le retour à Puerto Ayora pour la visite du centre de recherche Charles Darwin, où l'on peut y voir les tortues terrestres géantes, certaines âgées de plus de 100 ans.

Et nous prenons un dernier repas ensemble avant la séparation.

La magie des Galapagos : des rencontres du "troisieme type" !

Ces six jours de rencontres avec des oiseaux et mammifères marins et terrestres uniques au monde furent des moments de pure magie, surtout grâce à cette possibilité de nous approcher de très près d'eux. Pour les photos, on n'avait pas besoin de zoom. C'est dans ce sens que je parle de rencontres du troisième type : proximité avec l'étranger.

Que ce soit le petit otarie de quelques heures à peine avec sa mère, et le placenta encore tout frais sur le sable de la plage, la danse des amours des fous à pattes bleues, la chasse nocturne des pélicans et des otaries autour du bateau, les mères avec leurs petits encore dans leur nid, mais nous laissant tout de même approcher, ou ces autres jeunes s'exercant à voler, ou encore ces dauphins qui suivent le bateau et qui nous font le plaisir de jaillir hors de l'eau avant d'y retourner dans un mouvement des plus gracieux, tous ces moments magiques ne peuvent que nous faire apprécier et respecter davantage la nature et tous ces êtres qui y habitent.

jeudi, octobre 24, 2002

Puerto Ayora, Galapagos, Équateur

Les dieux du voyage sont toujours avec moi !

Je viens d'arriver aux Galapagos et j'ai trouvé un bateau, le Antartida, qui fait 8 jours de voyage mais je ne ferai que 6 jours : ça me coûtera donc 200$ de moins que le meilleur prix que j'avais trouvé à Guayaquil, mais avec les mêmes îles, sauf Santa Cruz, l'île principale, mais que je comptais visiter par moi-même puisque c'est possible sans guide.

Je pars dans exactement 30 minutes avec un souper gratuit à bord et je reviens à Puerto Ayora, la principale ville de Santa Cruz, mercredi soir à 20 heures.

D'ici là, ce sera le silence de ma part puisqu'il n'y a pas d'Internet sur le bateau. Au retour, je vous raconte ces dernières heures bousculantes et mes six jours de croisière

En attendant l'embarquement, je vais prendre une bonne grosse Pilserner à la santé des dieux ou de la bonne étoile du voyageur, appelez ça comme vous voulez...

SALUD ! ! !

mardi, octobre 22, 2002

Guayaquil, Équateur

Ici, ça brasse...

Eh oui, ça brasse, d'abord dans mon corps. Ces derniers jours, depuis samedi, en fait, à Cuenca, j'ai été rattrappé par la Turista. Elle m'a eu ! Par contre, ça m'a donné l'occasion d'utiliser, pour la première fois, les Imodiums ou pilules contre la diarrhée. Pendant deux jours ce fut l'enfer : les toilettes ont reçu ma visite je ne sais combien de fois. Et pourtant je n'ai mangé ou bu rien de spécial...alors il y avait peut-être de la nourriture pas très fraîche. Je ne sais pas. Peut-être aussi que les deux jours de pluie à Cuenca et comme une annonce de grippe vite réprimée grâce à Tylénol (voilà, j'ai terminé la partie publicitaire de mon blogue !!!) ont facilité sa victoire sur moi. Mais ça semble se tasser.

Ça brasse aussi dans ma tête. Je viens d'acheter mon billet d'avion pour les Îles Galapagos me réservant le choix de la croisière de bateau (5 ou 8 jours ???) pour une fois rendu dans les îles. C'est comme prévu : tres cher même en basse saison. Mais tous ceux que j'ai rencontrés et qui en revenaient étaient enthousiasmés par leurs croisières dans les Îles.

Le problème : il y a plusieurs agences, plusieurs types de bateaux (3 niveaux : luxe, tourisme, économique) et de guides (niveau 1, 2 ou 3 selon leurs connaissances en biologie et en langues), de durée ( 4-5 ou 8 jours) et plusieurs trajets possibles. Alors un vrai casse-tête. Et comme ce n'est pas donné, même en basse saison (environ 450 $ US pour une croisière de 5 jours/4 nuits et 650 $ US pour celle de 8 jours/7 nuits), il devient très important de bien choisir. Deux facteurs priment : bateau et guide, car c'est la base même de la croisière.

Et comme Lonely Planet et le Routard disent tous deux qu'on peut avoir de meilleurs prix en négociant sur place des tarifs de dernières minutes, j'ai décidé d'attendre d'être rendu à Puerto Ayora pour choisir la croisière

C'est un peu pour tout ça que je fus avare de nouvelles ces derniers jours : plus de temps à cogiter sur mon plan de voyage d'ici la fin (il me reste à peine un mois et demi), à planifier ma visite des Îes et à reprendre le contrôle sur mon corps. Et vous savez sans doute le genre de feeling qu'on peut ressentir quand on est dans l'impossibilité de prendre quelque décision que ce soit parce quon n'a pas toutes les données nécessaires. Plutôt épuisant pour le ciboulot ! Conséquence : on a très peu la tête aux visites.

Et heureusement qu'il y a les parcs pour accompagner nos jongleries, Et ici à Guayaquil, la plus grande ville d'Équateur, des parcs, il y en a plusieurs !

Le plus intéressant est l'aménagement intelligent et super pratique et super relaxant, sur deux étages à certains endroits, du bord de la rivière Guayas qui longe l'est de la ville : on y retrouve une longue promenade de 2.5 kilomètres, agrémentée de nombreux bancs ombragés par la présence d'arbres ou de structures métalliques modernes, de fontaines traditionnelles et d'autres très XXième siècle, d'un jardin superbe nous permettant de donner un nom aux plantes et aux arbres rencontrés durant le voyage, d'aires de jeux pour les enfants, de sculptures abstraites et d'autres de personnages importants de l'histoire de Guayaquil, la première ville qui a acquis son indépendance, deux ans avant la prise de Quito. Au premier niveau, mais bien cachés, on retrouve un stationnement et un centre d'achat avec air climatisé. Et comme autres commodités : des toilettes publiques tout le long du parcours, et des restos, certains plus sophistiqués et d'autres genre "fast food", dont l'ineffable McDo qui a trouvé ici aussi, comme ailleurs dans le monde, le moyen de s'afficher en un lieu bien visible des marcheurs.

J'ajoute donc Guayaquil à mon palmarès, dans la catégorie "aménagement urbain du bord de mer ou de rivière".

Mais ici aussi, à Guyaquil, ça brasse ! La rue principale du centre-ville, qui va de la rivière jusqu'au Parc du Centenaire est un vaste chantier de construction transformant cette large avenue en voie piétonnière. Mais entre-temps, c'est le fouillis total et du bruit de marteau-pilon à profusion. Mais, comme l'écrit la ville sur des pancartes : la ville travaille à améliorer la qualité de vie de ses citoyens. Et elle y travaille sous un soleil de plomb et une température d'au moins 30 degrés plus humidité s'il vous plaît.

Alors vive l'air climatisé d'un café Internet !

samedi, octobre 19, 2002

Cuenca, Équateur

Cuenca sous la pluie...

Autant j'ai louangé les nuages à Coroico, autant j'ai sacré contre eux ici à Cuenca.

Jeudi soir, sporadiquement, une pluie venait accompagner les dernières manifestations de la campagne électorale : parades dans les rues et spectacles en plein air. Et de vendredi jusqu'à lundi, régime sec : on ne peut plus vendre de l'alcool, beaucoup de polices dans les rues, et dimanche, jour d'élection, fermeture de tous les parcs de la ville. Autant la campagne électorale était vivante, autant les jours qui entourent l'élection sont d'un calme...

Et le lendemain, une pluie continue toute la journée : une bonne occasion d'aller m'informer pour les Îles Galapagos. Et j'y ai appris, entre autres, que la basse saison se terminait à la fin d'octobre. Donc de meilleurs prix. J'ai donc décidé de changer encore une fois mon itinéraire. Je m'en vais donc directement à Guayaquil dimanche matin et je fais les Îles dans ces prochains jours. Donc au lieu de Quito-Galapagos-Guayaquil comme prévu, je vais faire Guyaquil-Galapagos-Guyaquil.

Puis au retour, je vais monter au nord de l'Équateur par la côte du Pacifique et ses plages. Je me réserve Quito, les montagnes et la jungle pour la fin.

Et ces derniers jours m'ont permis aussi de jongler avec la fin du voyage : l'avion Quito-Caracas coûte près de 600 $... J'essaie donc de trouver une solution plus économique.

mercredi, octobre 16, 2002

Loja, Équateur

L'Équateur politique

Apres les semaines préparatoires a l'intronisation du nouveau président bolivien et des députés de la nouvelle Assemblée Nationale, et les manifestations des élections municipales du Pérou, me voici de nouveau, en Équateur, en pleine campagne électorale nationale.

Ici, la campagne électorale ressemble étrangement a nos propres campagnes. Beaucoup de propagande, peut-etre plus échevelée que par chez nous : des posters petits et géants, des pancartes sur les facades des édifices publics, des slogans le long des routes sur tout ce qui peut contenir quelqu'écriture que ce soit, rochers, ponts, maisons abandonnées, etc, des banderoles et des drapeaux, des camionnettes ou autos avec haut-parleurs, marches dans les rues avec le ou la candidate, séances de poignées de mains, distribution de pamphlets, et ainsi de suite. Quant aux médias, journaux et télévision sont remplis d'annonces publicitaires, sans compter les heures d'affaires publiques pour présenter les divers candidats a la présidence.

Cette éclection-ci, il y a 10 candidatures pour la présidence. Or comme il lui faut absolument 50%+1 des voix, il y aura presqu'assurément un second tour entre les deux candidats qui auront obtenu le plus de voix. Le Président nomme les membres de son cabinet, soit 12 ministres seulement, a partir des députés élus lors de ces élections. L'Assemblée nationale compte 121 députés : 79 sont élus nationalement a partir d'une liste de candidats présentés par les divers partis politiques, et 42 sont élus dans leur province ou région (2 par région pour 21 régions). Un systeme politique proportionnel mitigé, un peu comme cela a souvent été avancé pour le Québec. Et tous les citoyens agés de 18 ans ont droit de vote.

L'Équateur est un petit pays de la grandeur a peine de l'État du Nevada ou de la Nouvelle-Zélande, mais compte 13 millions d'habitants : 65 % sont métisses, 25 % indigenes, 5 % espagnols et 3 % des noirs. Les indigenes vivent surtout dans les Hautes Terres des Andes avec 45 % de la population, alors que pres de 50 % sont établis le long de la cote, et seulement 5 % dans les Basses Terres a l'Est des Andes et dans la jungle du bassin amazonien.

Cette période de vie démocratique intense se terminera dimanche, le 20 octobre, jour du vote.

Une précision en terminant ce petit survol politique équatorien : ce n'est que depuis 1979 que le systeme électoral fonctionne a plein. Avant, de l'indépendance (mai 1822 : le maréchal Sucre remporte la victoire décisive a Pichincha) jusqu'en 1978, la vie politique équatorienne avait été dominée, comme dans beaucoup d'autres pays d'Amérique Centrale et d'Amérique du Sud, par une longue série de coups d'état.

mardi, octobre 15, 2002

Loja, Équateur

Un premier contact avec l'Équateur

Je ne regrette pas du tout d'avoir fait le choix du trajet Piura/Loja par les montagnes plutot que par Tumbes/Huaquillas, le long de la cote. Ce fut d'abord deux heures dans le désert, mais un désert que l'irrigation a rendu des plus fertiles : donc beaucoup d'arbres, de champs cultivés et beaucoup de fleurs. Et plus on montait vers le nord, plus il y avait de verdure. Et ce fut de meme quand on est entré en montagnes : des montagnes vertes avec des plantes et des arbres tout a fait nouveaux pour moi, dont un, immense, avec son tronc en forme et ses branches vert-lime avec uniquement, a leurs extrémités, comme de petites balles blanches de coton. Mais, en haute montagne, il avait completement disparu du paysage. Et avant d'arriver a Loja, nous avons traversé deux jolies vallées luxuriantes avec beaucoup d'arbres fruitiers. En somme un trajet de huit heures dans du vert constamment. Et comme on est encore sous l'équateur et que le printemps est arrivé, plus on monte vers le nord, plus il fait chaud. Et a Loja, il fait tres chaud le jour, meme si on est a 2 100 metres d'altitude, ce qui rend les soirées des plus agréables.

Que dire de Loja sinon que c'est une petite ville provinciale plutot tranquille, mais qui est située dans une vallée superbe. Le paysage dans les environs, est des plus reposants : de douces montagnes vertes avec, dans leurs pentes, des petits champs ou paissent tranquillemen vaches et mouton. Certaines de ces montagnes ont leurs sommets crépus, les autres, ont des sommets rasés "a la soldat". Quant a la ville elle-meme, elle est bordée a l'est et a l'ouest par deux petites rivieres. Son parc central est tres peu animé le soir, a la différence des autres plazas que j'ai vues au Pérou et en Bolivie.

Je suis allé déjeuner a 40 kms de Loja, a Vilcabamba ("la ville de la longévité" s'est-elle proclamée, mais aucun scientifique n'a pu le prouver), un village superbe, mais d'une tranquillité...pas mal trop a mon gout ! Mais j'y ai pris un petit déjeuner...Yum ! Yum! Le meilleur de mon voyage : une salade de fruits frais (banane-fraise-pomme-ananas-cantaloupe) avec yogourt, des oeufs frits, des tranches de pain intégral avec beurre et marmelade d'ananas, et, surtout, un vrai café. Au Pérou, le café était servi dans trois pots différents, un carafon de café froid concentré, une tasse d'eau chaude et un petit pot de lait chaud : on mélange ces trois ingrédients a notre gout.

Cette tranquillité m'a donné l'occasion de préciser mon trajet équatorien : j'y avais oublié, oh horreur !, quelques superbes routes de montagnes autour des volcans les plus hauts d'Équateur, le Cotopaxi a 5 897 metres et le Chimborazo a 6 310 metres. Voici ce que ca donnera :

1. Loja-Cuenca
2. Cuenca-Alausi
3. Alausi-Sibambe-Riobamba (train)
4. R.-Guaranda-Ambuto (nouveau)
5. A.-Banos-Puyo-Tena-Quito (par l'Oriente : jungle)
6. Q.-Latacunga-Quesedo-Santo Domingo-Quito (nouveau)
7. Q.-Galapagos-Guayaquil-San Lorenzo au nord (par la cote Pacifique)
8. SL.-Ibarra-Otavalo-Quito

Je reviens a Quito, car il est fort probable que je fasse le trajet Quito/Caracas par avion, laissant ma visite de la Colombie pour un autre voyage. Deux raisons m'amenent a envisager cette alternative : d'abord la situation politique qui ne semble pas s'améliorer, puis le peu de temps qui me restera apres ma tournée équatorienne. Je préfere alors me concentrer sur le Venezuela.

Mais on verra !

dimanche, octobre 13, 2002

Piura, Pérou

Un bilan de ces 65 jours au Pérou

Piura est la dernière ville péruvienne que je visite, la plus ancienne ville du Pérou fondée en 1532 par Pizarro. Une ville plutôt banale et pas très vivante : une petite ville de province, quoi !

Cette visite du Pérou aura duré plus de deux mois. Neuf semaines de beaux moments, autant pour les paysages diversifiés et fabuleux qui ont assuré un plaisir continu pour mes yeux (de la côte plutôt désertique à la jungle bien isolée le long de l'Amazone en passant par les Andes époustouflantes) que pour les péruviens que j'y ai rencontrés et qui font maintenant partie de ma liste de contacts-amis-Internet.

Demain matin, je prends l'autobus pour Loja en Équateur, en passant par les montagnes. J'aurais pu traverser la frontière à Tumbes-Huanquillas en passant par la côte, mais il semble, selon Lonely Planet, que la route Piura-Loja, par les montagnes, est de beaucoup plus intéressante. Et comme ce sont des montagnes...

Comme j'en ai pris l'habitude, à la fin de ma visite d'une région du monde, j'essaie de mettre un peu d'ordre dans mes divers sentiments en identifiant ce que j'appelle mon palmarès. Voici donc celui que je dresse du Pérou.

D'abord les routes de montagnes à ne pas manquer : le trajet Lima-Cuzco par Huancayo et Ayacucho et la Cordillera Blanca dans la région de Huaraz, pour la variété des types de montagnes que nous pouvons y voir; la route Huancayo-Huancavelica pour ses superbes montagnes habitées et cultivées par les paysans; celle du Canyon de Colca, pour son impressionnant canyon et la rencontre possible avec les condors; enfin, le trajet Huaraz-Trujillo par le Canyon de Pato, pour la beauté sauvage de ses montagnes.

Pour ce qui est des plus belles villes coloniales, il ne faut pas manquer Arequipa, Cuzco et Ayacucho. De plus, Arequipa remporte la palme pour sa vie culturelle des plus animées. Et pour les plus jolies Plaza de Armas, je ne sais à laquelle donner ma préférence entre celles de Cuzco ou d'Arequipa.

Et les sites archéologiques les plus impressionnants : bien entendu, le Machu Picchu, encore plus surprenant "de visu et in vivo", mais aussi la Huaca de la Luna à Trujillo, pour ses splendides murales des mieux conservées, et Sipan, près de Chiclayo, pour ses impressionnantes tombes de dirigeants Moche, surtout celle du Senor de Sipan.

Pour avoir une meilleure idée de la diversité des cultures qui se sont développées au cours des siècles au Pérou, autant le long de la côte que dans les hautes terres montagneuses et dans les région plus près de la jungle, il ne faut pas manquer le Museo de la Nacion de Lima, et, parmi les musées régionaux, celui d'Ica l'emporte haut la main.

Parmi les tours organisés que j'ai pris, deux retiennent l'attention : les trois jours dans la Cordillera Blanca à Huaraz, et les deux jours dans le Canyon de Colca.

Et pour terminer, les péruviens les plus sensibles à notre présence comme voyageurs et les plus ouverts à la communication avec nous, aucun doute, c'est à Iquitos qu'on les rencontre. Mais globalement, d'après mon expérience, entre les boliviens et les péruviens, c'est avec les Péruviens qu'il est le plus facile de communiquer.

Voilà, brièvement résumées, mes préférences péruviennes.

Et comme je l'ai déjà dit ailleurs, le jour où je m'ennuierai des paysages de montagnes, c'est ici au Pérou que je viendrai noyer ma nostalgie...surtout que je pourrai y retrouver les quelques amis que je m'y suis faits.

vendredi, octobre 11, 2002

Chiclayo, Pérou

Une autre belle rencontre !

Chiclayo est la ville du "Senor de Sipan", un des chefs Moche dont on a retrouvé, en 1987, la tombe contenant son corps avec ses ornements d'or et de pierres précieuses, et entouré d'autres corps pour l'accompagner dans l'au-delà, deux femmes, un jeune fille, et dans un coin, un autre corps assis qui semble être le gardien des lieux d'après l'interprétation qu'on en donne. On retrouve aussi dans ce tombeau, les restes d'un lama et d'un chien, de même que plus de 1 100 petites poteries représentant des figures humaines. À Sipan, c'est le nom du village où l'on a retrouvé ces restes, les fouilles se poursuivent, car on a continué de découvrir d'autres lieux de sépultures de d'autres personnages. C'est un site archéologique important, car il permet de mieux connaître la culture du peuple Moche qui y a vécu au début de notre ère (0 - 700 ap. J.C.), et qui semblait maîtriser très bien la technique de transformation des métaux, dont l'or et le cuivre.

Chiclayo m'a aussi permis de rencontrer un péruvien "entrepreneur" qui a créé son propre travail, celui de guide. Il s'appelle Tomas et il aborde les touristes dans le Parc central de la ville avec son "curriculum" : un petit carnet dans lequel ses clients antérieurs ont écrit leurs commentaires de références et des photos de ces gens venant autant des USA que d'Europe avec leurs adresses. Il a appris l'anglais par lui-même (un livre d'anglais le suit constamment dans son sac a dos) et il offre ses services de guide.

De plus, il nous invite à venir découvrir son village, Roque, situé à quelques kilomètres de Chiclayo. On peut y visiter la "Casa de Piedra", une maison construite, il y a une quarantaine d'années, avec uniquement des pierres de diverses grosseurs par un monsieur très spécial, aujourd'hui agé de plus de 90 ans et qui vit encore dans cette maison originale avec sa famille. De plus, il a agrémenté sa maison de sculptures de pierres et gravé sur quelques-unes des dessins, représentant divers animaux, un peu comme ceux que l'on retrouve dans les sites archéologiques. Une sorte de maison "Arthur Villeneuve" quoi !

Et la visite du village se termine chez lui, pour y goûter aux "tamales", un plat traditionnel hérité des parents de ses parents et qui consiste en une sorte de galette contenant poulet, olive et piment et servi avec des oignons : délicieux ! Et une occasion de rencontrer sa mère, une dame fort gentille et des plus accueillante.

Alors, si jamais, vous allez à Chiclayo et que Tomas vous aborde à la Plaza de Armas, n'hésitez pas, suivez-le sans crainte. Une bien belle expérience. Et surtout que cette initiative fort originale l'aide, lui et sa famille, à mieux vivre.

mercredi, octobre 09, 2002

Cajamarca, Pérou

De Cajamarca, je n'ai pas grand'chose à dire, sinon que c'est une ville coloniale entourée de jolies montagnes...mais surtout que c'est le lieu ou le chef Inca Atahualpa fut capturé et tué par Pizarro en novembre 1532. De plus, a Banos del Inca, un village a sept kilometres de Cajamarca, on peut s'y baigner dans des sources naturelles d'eau chaude.

La route Trujillo/Cajamarca (7heures) est plutot ordinaire : ca commence par deux heures le long de la Panaméricaine dans un paysage plutot désertique et sans qu'on y voie la mer.

Apres ce long périple le long de la cote désertique du Pérou, du sud (Tacna) jusqu'au nord (Trujillo), je comprends mieux pourquoi, avant que l'on découvre les techniques de l'irrigation, plusieurs des premiers habitants de ces territoires arides aient préféré quitter la cote pour s'établir a l'intérieur des terres et meme, plus loin, dans les hautes terres montagneuses, plus propices au développement agricole.

On se dirige ensuite vers l'est et l'on commence a traverser la Cordillere vers Cajamarca par une suite de vallées irriguées et plutot verdoyantes. Les montagnes, au départ, sont plutot de rocs et de cactus, mais peu a peu, dans les deux dernieres heures, s'adoucissent, par une présence de plus en plus évidente de la végétation.

Et c'est la descente vers Cajamarca, une ville coloniale qui surprend par la couleur brune de ses édifices, meme de ses églises.



lundi, octobre 07, 2002

Trujillo, Pérou

Montagnes, sites archéologiques et Festival du Printemps à Trujillo

Pour me rendre de Huaraz à Trujillo, j'avais le choix entre deux routes, toutes deux très belles selon Loneley Planet : la première longeant en grande partie la côte désertique, la seconde passant par l'intérieur des terres et traversant les montagnes. Bien entendu, j'ai choisi la seconde possibilité.

Vers Trujillo par le Canyon de Pato

Deux traits caractérisent ce trajet de huit heures : des montagnes sauvages, rocheuses et sans végétation, et une rivière qui nous accompagne dans notre traversée vers le Pacifique.

Ça commence par 1h30 de route vers Caraz, ce qui permet de voir à nouveau le sommet du Huascaran, qui, lors de ma première visite, était demeuré caché en grande partie derrière les nuages. Cette fois-ci, il était complètement dégagé...pas mal plus impressionnant avec son immense glacier ! On comprend mieux comment l'avalanche a pu détruire la ville de Yungay sur plusieurs kilomètres.

Puis c'est la traversée du Canyon de Pato durant une bonne heure : un chemin de gravier étroit, avec une multitude de tunnels, longe à mi-pente le canyon. À certains moments, impossible de voir le fond du canyon et la rivière qui s'y prélasse, et il faut lever la tête bien haut pour voir le sommet de la montagne d'en face. Vertigineux ! Et, tout au long du parcours, des chutes viennent alimenter la rivière.

Au bout du canyon, on entre dans une vallée étroite et fertile irriguée par les eaux de la rivière. Mais les montagnes demeurent toujours aussi sauvages et rocheuses.

Puis la dernière étape du voyage qui nous rapproche de la côte et qu'on reconnaît au fin voile qui commence à recouvrir les montagnes au loin. Celles-ci s'adoucissent de plus en plus et se recouvrent peu à peu de sable fin. La rivière se subdivise en plusieurs courants entrecoupés de petites plages de rocs, mais qui seront recouvertes, la saison des pluies venue. La vallée, quant à elle, s'élargit et devient de plus en plus fertile grâce aux canaux d'irrigation aménagés par les paysans : on y retrouve, entre autres, des cultures de riz, de bananes, d'avocats, de yucas (tubercule qui accompagne les viandes ou poissons comme les patates), et une plante dont le nom m'échappe et dont les fleurs orangées sont exportées pour la fabrication de parfums.

Cet oasis sur la côte désertique débouche sur la jolie ville coloniale de Trujillo.

Trujillo : deux nouvelles cultures

Trujillo, c'est l'occasion de découvrir deux nouvelles cultures qui font partie de l'héritage péruvien et qui ont précédé les Incas.

D'abord, la culture Moche de 0-700 ap. J.C. À quelques klomètres à peine de Trujillo, on peut y découvrir deux pyramides, la Huaca del Sol et la Huaca de la Luna. Ce qui retient l'intérêt ici, c'est surtout les superbes fresques et murales en couleur et fort bien conservées. Et c'est par ses décorations aux dessins réalistes que nous provient le peu que nous savons sur cette culture.

De 1000 à 1470 ap. J.C., une autre culture s'est développée plus près de la mer, la culture Chimu. Sa capitale, Chan Chan, s'étend sur environ 28 kms carrés, et a pu contenir jusqu'à 60 000 habitants. Elle est ainsi la plus grande ville pré-colombienne connue du Pérou. On peut y visiter le gigantesque Palais Tschudi avec ses hauts murs, ses places publiques, son étang pour les sacrifices et le cimetière où étaient ensevelis les principaux dirigeants. Ce peuple fut vaincu par les Incas autour des années 1460 ap. J.C.

Ainsi, sur la côte Pacifique, ont vécu, à travers les siècles, plusieurs peuples (au sud de Lima : les Paracas et les Nazcas; au nord, les Moche et les Chimu) qui ont tous laissé leurs marques, mais qu'on commence à peine à découvrir, le Pérou manquant grandement de moyens financiers pour mener à terme les recherches archéologiques sur un aussi grand nombre de sites. C'est pourquoi une grande partie de ces sites est encore sous terre...on ne voit encore que les monticules de terre ou de sable.

Trujillo : Festival International de Primavera (printemps)

Trujillo, c'est aussi une ville coloniale et qui aime fêter. C'est ainsi qu'à partir du 21 septembre, début du printemps sous l'équateur, et pour une durée de deux semaines, se tient ici un festival international avec des reines provenant de la plupart des pays de l'Amérique du Sud, du Mexique et même des USA, des spectacles de toutes sortes (concerts classiques à la cathédrale, concert de jazz par un orchestre formé de policiers, show de rock pour les plus jeunes, etc), et une parade finale avec chars allégoriques et fanfares de jeunes et de plus vieux. C'était hier. Et de 12h30 à 18h00, tout le long de la rue Espana qui encercle le centre de la ville, tous les citoyens de Trujillo étaient massés et assis sur les chaises ou bancs de fortune aménagés et loués par les gens du secteur. Un silence des klaxons avait envahi la ville.

Trujillo, c'est aussi, tout près, à Huanchaco, la possibilité de se lancer dans le Pacifique pour s'y baigner ou y surfer. Et c'est assis à une terrasse ombragée avec, en face de moi, plage, Pacifique, baigneurs et surfers, que j'ai pu digérer mon aventure de ce matin à Trujillo : selon une méthode qui a fait ses preuves, un premier individu attire mon attention pendant qu'un second s'approche de moi sans que je l'aperçoive et libère une de mes poches de son contenu. Résultat : 35$ de moins. Grrrr....

Mais après deux bonnes bières brunes "Cusquena malta" et un "ceviche" ( poisson poché et cuit dans le jus de citron et épices, et servi avec oignons, yuca et blé d'inde), un plat que je n'avais encore jamais goûté, je me suis dit que ce devait être ma contribution à plus pauvres que moi.

Et je me suis senti mieux !!!

jeudi, octobre 03, 2002

Huaraz, Pérou

Ch...de Ca...que c'est beau (ter), mais...
Tour 3 : de Huaraz au Glacier Pastoruri par la Cordillera Blanca


Aujourd'hui j'ai enfin cessé de voir de loin les sommets enneigés avec leurs glaciers : j'ai marché sur l'un d'entre eux, le Nevado (glacier) Pastoruri à plus de 5 200 mètres d'altitude au-dessus de la mer. C'était lors du troisième tour proposé par les agences de voyages de Huaraz.

Ce glacier se trouve dans un autre secteur du Parc national de Huascaran dans la Cordillera Blanca, ce qui nous a permis de pouvoir observer deux phénomènes naturels : le premier, une source d'eau naturelle gazeuse qui jaillit de terre, le second, une plante géante unique et présente que dans cette partie du Parc, la "Puya Raimondi" avec ses fleurs en tiges de plus d'un mètre.

Le trajet en lui-même nous fait d'abord longer deux chaînes de montagnes couvertes de "graminacées des Andes" avec entre elles, une vallée où sont installées quelques familles dans leur petite hutte ronde de pierre avec toit de paille, ou d'un matériau lui ressemblant.

Puis nous traversons la Cordillera Blanca, mais à la différence d`hier, les montagnes sauvages de roc sont presque toutes pourvues d'un glacier. Et c'est l'un d'eux que nous escaladerons, le Pastoruri. Une expérience assez prenante.

D'abord, du stationnement des bus, on doit marcher sur un sentier en pente douce de plus de 2.5 kilomètres et ce, à plus de 4 800 mètres, d'où la nécessité d'une bonne respiration. Cependant on peut effectuer cette montée à cheval si l'on veut. Mais j'avais décidé de le faire à pied, croyant que la distance totale n'était que de 2.5 kms.

Mais au bout de cette première étape, un autre kilomètre nous attend, mais cette fois en pente beaucoup plus prononcée et avec des escaliers de pierre assez artisanales. On doit grimper jusqu'a environ 5 000 mètres, et nous ne sommes alors qu'aux pieds du glacier seulement. Quand je vois, en levant la tête, les gens qui grimpent lentement les marches en s'arrêtant régulièrement pour reprendre leur souffle, je me dis : "stop ou encore..." J'opte pour "encore" : je ne suis tout de même pas venu ici pour voir de loin ce glacier qui s' offre à nous !

Et je commence cette deuxième étape en m'arrêtant moi aussi constamment pour reprendre mon souffle et en profiter pour admirer les montagnes qui nous entourent et les petits lacs qui s'offrent peu à peu à notre regard. Au fur et à mesure de la montée, de nouvelles montagnes nous apparaissent derrière la première rangée du départ. Et j'arrive enfin au pied du glacier. On peut, cette fois, grimper sur le glacier même, jusqu'à 5 200 mètres (il est d'une hauteur de 5 400 mètres). "Stop ou encore..."

Voyons donc...je décide donc de grimper encore un peu sur la glace qui fond à force d'être piétinée par les pieds des touristes visiteurs. À mi-chemin, je m'arrête pour regarder au loin les chaînes de montagnes, plus près le stationnement des minuscules bus, et plusprès encore, les lacs de montagnes qui se sont formés par la fonte des glaces...j'ai vu ce que je voulais voir...mais..."Stop ou encore...".

Je regarde vers le haut...cinq membres de notre groupe ont déjà atteint la limite sécuritaire permise à près de 100 mètres au-dessus de moi. Je ne suis pas pour lâcher si près du but. De plus, qu'y a-t-il de l'autre côté ? Et la curiosité l'emporte : un dernier effort après avoir pris de longues respirations et me voilà au "sommet", celui qu'il est permis de visiter...on devrait grimper encore 200 mètres pour pouvoir voir de l'autre côté.

Je dois alors me contenter de regarder devant moi pour découvrir ce que ces 100 mètres de plus me permettent maintenant de voir de nouveau . Et voilà que des nuages noirs s'avancent à grande vitesse, et, en l'espace de quelques minutes, le paysage est couvert d'un voile gris et une fine grêle se met à tomber sur nous.

La redescente se fera donc sous le signe de la grêle, une gêle plutôt mouilleuse. Mais, en bas, nous attendait un bon "mate" (tisane) de coca, pour nous réchauffer l'intérieur du corps.

Quand à l'intérieur mental, je ne pouvais que dire : Ch...de Ca...que c'était beau, MAIS, Ch...de Ca...que c'était essouflant !

mercredi, octobre 02, 2002

Huaraz, Pérou

Cr...de Ca...que c'est beau !!! (bis)
Tour 2 : de Huaraz à Chavin par les montagnes


Un deuxième jour de pur bonheur dans la Cordillera Blanca, mais dans un autre secteur de la Cordillera que celui d'hier. Au sud de Huaraz, cette fois. Et un plaisir à la fois culturel et géographique, car avant de découvrir le site archéologique de Chavin, il nous a fallu traverser d'ouest en est la chaîne de montagnes...une route de montagnes tout à fait différentes de celle d'hier, même si on n'est qu'à quelques kilomètres seulement de distance.

D'abord, avant d'atteindre la Cordillère, on a dû traverser des montagnes rases avec comme principale végétation, une plante nommée "graminacée des Andes", plante très peu haute qui pousse par petites bottes sur les pentes des montagnes et dans les vallées. Elle sert de nourriture aux animaux qui broutent dans ce secteur : boeufs, vaches et moutons surtout. Elle est de couleurs verte et brun-doré, ce qui donne une teinte dorée aux montagnes. Et en fin d'après-midi, on jurerait, sous l'éclairage du soleil, voir des dunes de sable doré, avec, dans les creux des montagnes, des jeux d'ombre et de lumière fascinants, et en arrière-plan, les cimes éblouissantes des sommets enneigés. Absolument magique !

Puis, avant d'arriver dans les montagnes habitées et dessinées par les diverses cultures qui nourissent les gens de cette région, on doit traverser la Cordillère elle-même avec ses montagnes sauvages de roc et de glaciers par une route toute en zig-zags, avec précipices en prime. Un autre spectacle à faire frissonner de plaisir.

Et c'est l'arrivée à Chavin, petit village où se trouve un des sites archéologiques les plus importants du Pérou, car c'est le lieu où, de 1500 av. J.C. à 400 av. J.C, a vécu le peuple Chavin, le peuple le plus ancien du Pérou dont on possède des oeuvres concrètes illustrant leur culture : poteries, céramiques et sculptures de pierre.

On y a découvert deux places publiques, l'une ronde, l'autre carrée. Mais ce qui rend ce site si important, c'est son temple à l'architecture très développée, mais qu'on commence à peine à dégager du monticule de terre sous lequel il se trouve encore. On y a recensé jusqu'ici au moins 16 salles différentes et quatre d'entre elles seulement ont été dégagées et rendues disponibles pour le public. Vu que ces galeries sont encore sous terre, on y a donc amené l'électricité pour qu'on puisse y admirer la qualité architecturale du temple et, surtout, une haute sculpture de pierre en forme de lance sur laquelle apparaissent des dessins représentant ce qui semblent être les dieux que ce peuple vénérait : serpent, condor et félin.

Et un retour en fin d'après-midi avec vue des montagnes oubliées des nuages, mais non des rayons du soleil.

Ch...de Ca... que c'était beau !

mardi, octobre 01, 2002

Huaraz, Pérou

Cr...de Ca...que c'est beau !!!
Tour 1 : de Huaraz a Caraz par la lagune Chinancocha

Voilà ce que je n'ai cessé de me dire toute la journée durant ce premier tour d'un jour vers la Laguna et la visite des villages de Carhuaz, de Yungay et de Caraz.

Le trajet se fait le long de la riviere Santa, dans une vallée bordée d'un coté par la Cordillera Negra a l'ouest et la Cordillera Blanca a l'est. Negra, parce que les sommets des montagnes demeurent sans neige du fait des vents chauds venant du Pacifique, et Blanca, vous aurez deviné, parce que les sommets, les plus hauts du Pérou, sont recouverts de neiges éternelles.

La visite commence par un arret dans le petit village de Carhuaz ou se déroule, durant le mois d'octobre, une fiesta des plus animée. Et j'ai pu y retrouver avec plaisir ces paysans des montagnes en tenue traditionnelle, ce que je n'avais plus vu depuis la Bolivie : ces femmes en robes longues des plus colorées et coiffées de chapeaux de toutes couleurs et de toutes formes et décorés de divers bijoux. Et les jeunes danseuses et danseurs qui ravissent nos yeux avec leurs vetements et coiffes multicolores, et leurs pas de danse.

Suit une visite-souvenir dans la vieille ville de Yungay, détruite completement en 1970 lors d'un tremblement de terre qui a tué 70 000 personnes dans le centre du Pérou. Mais a Yungay, sise aux pieds du Huascaran, le plus haut sommet du Pérou avec ses 6768 metres, le tremblement de terre a été suivi de deux avalanches qui ont enseveli et détruit completement la ville. Sur le site de l'ancienne ville, on a construit un mémorial, un immense Christ qui regarde vers la montagne, en souvenir de tous ceux et celles qui y ont perdu la vie. De plus, a l'endroit ou se tenait la Place Principale, on a édifié un parterre de roses de diverses couleurs . Ne demeurent de l'ancien village que le devant de l'église avec ses clochers et 4 palmiers.

Un nouveau village a été reconstruit un peu plus loin. Huaraz et quelques autres villages de la région ont subi, d'ailleurs, le meme sort, sans les avalanches, et ont du etre reconstruits eux aussi.

Puis c'est la montée vers la Laguna Chinancocha dans le parc national du Huascaran : une montée fabuleuse avec, tout au long de la route, des petites fermes avec leurs lopins de terre cultivés, beaucoup plus verts que ceux que j'ai vus au mois de juin dernier, et de petits paturages pour les vaches et les moutons, et, en face, la Cordillera Negra, découpée elle aussi, en lopins de terre cultivés de diverses couleurs, selon le degré de croissance des cultures.

Et nous arrivons dans le Parc national avec ses sommets enneigés et ses glaciers. Ici on se rapproche du type de montagnes que nous retrouvons dans les Rocheuses canadiennes. D'ailleurs la Laguna, avec ses eaux turquoises et son arriere-fond de montagnes avec glaciers avait pour moi des allures de déja-vu. Mais quelle beauté tout de meme !

Et le tour se termine par un diner dans un resto de Caraz avec mets typiques de la région, une occasion pour moi de gouter enfin au "cuy", ou "guinean pig" (cochon d'inde ?), grillé et cuit dans une sauce de tomate piquante et servi avec des patates cuites dans cette sauce. Tres bon, mais peu de viande...je suis resté sur ma faim.

Voila un premier tour qui me donne le gout de faire, dans les prochains jours, les deux autres tours proposés par les agences de voyages dans deux autres secteurs de la Cordillera Blanca, au sud de Huaraz, un au site archeologique de Chavin et un autre au Glacier Pastoturi.

P.S. Excusez le titre...mais quand les mots nous manquent...un bon Cr...ça fait du bien...et si ce n'est pas assez...on ajoute un Ca...et ça va beaucoup mieux. Vraiment quand je m'ennuierai des montagnes, je sais où j'irai.